Le Midi Libre suit Paris Nice

Pour l'ouverture de la saison Pro Tour, le challenge est directement présent, d'autant que les précédents vainqueurs de Paris Nice se sont illustrés en juillet.

Le prologue est donc essentiel, pas tant d'un point de vue comptable car les écarts entre favoris n'exèdent jamais 20 secondes, mais il est utile pour voir les forces en presence et aussi prendre l'ascendant psychologique sur ses rivaux.

A ce petit jeu, c'est sans surprise que le spécialiste de l'effort solitaire, l'australien Michael Rogers, s'est imposé dans cet exercice. Belle prestation de Karpets qui se classe derrière lui, le coureur de la formation Cofidis étant suivi de près par son coéquipier Gut Cataluna.

Le russe Vladimir Karpets, exemple type du rouleur/grimpeur, est à créditer d'une belle seconde place.

Interview réalisée à la descente de son vélo :

Vladimir, belle course, vous vous placez directement en tant que prétendant. Comment voyez vous la suite des événements? Rogers vous semble t'il dangereux? Que vous a dit votre DS à l'annonce de votre temps?

-Comment voyez vous la suite des événements ?

Karpets: Eh bien voyez vous au terme de mon contre la montre ou je termine à mon plus grand malheur seulement second derrière un excellent Rogers j'espère parvenir à démontrer toutes mes qualités lors des étapes plus valonnées ou encore mieux les étapes de montagne afin de pourquoi pas gagner cette course !

-Rogers vous semble t'il dangereux ?

Karpets: Bien sûr c'est l'un des hommes forts de ce Paris-Nice cependant j'ai par principe de ne pas me focaliser sur qui que ce soit donc oui il est dangereux mais je ne compte pas garder un oeil sur lui plus particulierement

Que vous a dit votre DS à l'anonce de votre temps?

Karpets:Il ma dit : PUTAIN !!! t'es 1ier Vladimir c'est super !Puis lorsque Rogers a coupé la ligne avec 7 secondes d'avance sur moi même je ne sais pas lequel de nous 2 était le plus abattu.Cette réaction peut paraitre exagerée cependant c'est un jeune manager très ambitieux et c'est pour cela que je m'arrange bien avec lui !

Morne plaine

Une seconde étape des plus mornes, un sprint massif ou deux vieux briscards se sont exprimés, les deux sprinteurs expérimentés De Jongh et Steels. Les vieux sont donc à l'honneur! Reynes sauve l'honneur des jeunes en complétant le podium.

A noter la prise du maillot à pois par Albasini, le suisse de la Tinkoff. Pas d'évolution au classement général, Rogers conserve le maillot de leader.

Des rebondissements dans l'étape reliant Vatan à Limoges

Une échappée matinale se forme efficacement, le peloton laisse filer. Il accélère à 80 kms du but, l'écart étant de 6 minutes. l'échappée sera absorbée 30 kms avant la fin.

L'attraction de cette étape intervient à 25 kms de la ligne, avec le démarrage Florencio (Bretagne), suivi de près par Karpets (Cofidis) et Zaballa (Auber).

L'explication n'aura pas lieu, Karpets étant bien inférieur en sprint se classera troisième sans surprise, mais à sa grande satisfaction empochera le maillot de leader. Florencio règle très facilement Zaballa. Avec l'avance gagnée par ses hommes, le classement général est modifié. Florencio prend la seconde place, Zaballa se place au pied du podium.

A la grande déception de son DS, Albasini perd le maillot de grimpeur au profit de Grivko. Les deux courageux coureurs sont les baroudeurs de ce Paris-Nice avec près de 230kms en échappée.

Les Bretagne Armor Lux mettent leurs adversaires à l'amende

Inutile de préciser que la formation bretonne aura dominé de long en large cette étape, avec la première arrivée sur de gros pourcentages. En envoyant Siutsou en éclaireur, cette tactique permet aux leaders de rester à l'abri des équipiers n'étant pas contraints de faire la chasse.

L'arrivée sera très difficile à gérer pour les coureurs, et l'énorme domination de BAL se concrétise par un triplé, un luxe offert au sponsor, de surcroit c'est l'espoir de l'équipe, fraichement arrivé, Rigoberto Uran qui s'impose à Mende.

Florencio finissant troisième s'assure du même coup le maillot jaune, et Garate, l'expérimenté grimpeur espagnol fait une belle remontée au général, se classant deuxième de l'étape.

Le maudit récompensé

Ca y est, il la tient !

Après avoir douté sur ses chances de victoires en terminant deux fois second derrière l'intenable Florencio, Constantino Zaballa, puncheur espagnol de l'équipe Auber 93 s'est imposé au sprint d'un petit peloton de moins de dix coureurs, dans lequel se trouvait Luca Paolini, l'homme le plus rapide mais pas le plus attentif. En effet, tout s'est décanté à 25 kms de l'arrivée. Les favoris attaquent, certains pour le gain de l'étape, d'autre simplement pour limiter les dégâts au général.

A 4 kms de l'arrivée, une petite attaque de Zaballa lui permettra de distancer d'une dizaine de metres son concurrent le plus sérieux, l'italien de la Tinkoff, Luca Paolini. Ce dernier, mal placé en fond de groupe produira un superbe effort, mais échouera pour quelques mètres. Le maillot jaune est toujours fringuant, s'adjugant la troisième place.

De ce fait, Zaballa se replace au général en seconde position.

Ca calcule !

Le titre résume assez bien ce que fut la septième et avant dernière étape de ce Paris - Nice 2007. Une échappée de six coureurs (dont Lovkvist, Gesink, Gerdemann, Siutsou...) va batailler ferme pour le maillot de grimpeur, beaucoup de points étant disponibles.

A ce petit jeu, c'est le jeune suédois de la Cofidis qui sera le plus malin. Avec 51 points, il en compte cinq d'avance sur sn dauphin, le jeune Gesink (Tinkoff).

La dernière grosse difficulté, à 20kms de la ligne décidera du sort de cette étape. Le meilleur grimpeur du plateau, en la personne de Gomez Marchante, va s'imposer en solitaire suite à une superbe accelération.

Pour le clin d'oeil, Zaballa finit encore second, et Botcharov complète le podium.

Florencio toujours leader, et maillot du meilleur sprinteur quasi - assuré.

Un podium espagnol sur la promenade des anglais !

Ca y est l'édition 2007 de Paris - Nice vient de s'achever, permettant de constater les forces en présence pour cette année.

Florencio remporte son second grand succès après avoir triompher l'année passée à San Sebastian.

Le grimpeur Gomez Marchante a su tirer son épingle du jeu, et s'est offert le luxe de gagner deux étapes. Il termine second.

Zaballa, enfin, complète ce trio gagnant, ayant lui aussi eu la joie de franchir la ligne en premier.